
Plusieurs experts onusiens ont, à travers un communiqué du bureau des droits humains de l'ONU, diffusé cette opinion.
Ils stipulent que l'accord récemment signé entre le Royaume-Uni et Maurice ne garantit pas et ne protège pas les droits des Chagossiens, y compris leur droit de retourner à Diego Garcia, de recours et de réparations efficaces, et leurs droits culturels.
Additionnellement, ils soutiennent qu'en maintenant une présence militaire étrangère du Royaume-Uni et des États-Unis sur Diego Garcia et en empêchant le peuple chagossien de retourner sur cette île, l'accord semble être en contradiction avec le droit de retour des chagossiens, qui entrave également leur capacité à exercer leurs droits culturels pour accéder aux terres ancestrales d'où ils ont été expulsés.
Ils ont soulevé de sérieuses questions sur la question de savoir si le Fonds fiduciaire prévu, d’une valeur de 40 millions de livres, qui reste soumis à des règlements à adopter, respecterait le droit du peuple chagossien à un recours effectif et à une réparation adéquate, efficace et rapide, y compris la restitution, indemnisation, réhabilitation, satisfaction et garanties de non-répétition.
Les experts trouvent aussi que l’accord actuel ne contient aucune disposition prévoyant la pleine panoplie du droit à des réparations adéquates et effectives car il ne prévoit pas de restitution, de satisfaction et de garanties de non-répétition. Ils ajoutent que l’accord ne contient pas non plus de dispositions visant à faciliter l’accès des Chagossiens aux sites culturels de Diego Garcia et à protéger et conserver leur patrimoine culturel unique.
Ils demandent ainsi que la ratification de l’accord soit suspendue et qu’un nouvel accord soit négocié qui garantisse pleinement les droits du peuple Chagossien de retourner sur toutes les îles de l’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia. Cela inclut leur droit à des recours et réparations adéquats et efficaces, y compris la restitution, la satisfaction et les garanties de non-répétition, ainsi que leurs droits culturels », ont déclaré les experts.