
Dans un rapport publié à l’issue de la présentation du Budget 2025/2026, la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) salue les réformes proposées, qui visent à renforcer la résilience économique de Maurice, tout en soulignant les défis persistants.
Selon la MCCI, l’économie mauricienne a enregistré une croissance de 4,7 % en 2024. En tant qu’économie petite et ouverte, exposée aux chocs externes et aux incertitudes mondiales, Maurice doit impérativement se doter d’un cadre budgétaire propice à la productivité, à la soutenabilité fiscale et à la diversification sectorielle.
Les priorités identifiées incluent les énergies renouvelables, les services financiers, l’économie bleue, l’éducation et les produits pharmaceutiques, qui sont des leviers clés pour une croissance inclusive et durable.
À moyen terme, le pays pourrait maintenir une croissance réelle du PIB située entre 3,5 % et 4 %, avec un potentiel d’atteindre 4,5 %, selon les projections. Toutefois, des risques à la baisse demeurent : incertitudes géopolitiques, tensions commerciales, changement climatique et perte de confiance économique. En revanche, une reprise plus marquée du tourisme, un afflux d’investissements étrangers et une meilleure intégration commerciale via les accords de libre-échange constituent des opportunités majeures.
Sur le plan budgétaire, les recettes de l’Etat sont estimées à Rs 224 milliards en 2025/26 (25,5 % du PIB), en hausse par rapport aux Rs 182,2 milliards de 2024/25. Les impôts représentent 85 % de ces recettes.
Les dépenses publiques sont estimées à Rs 261,4 milliards (34 % du PIB), principalement allouées à la protection sociale, à la santé, à l’éducation et aux services publics.
Le déficit budgétaire passerait de 9,8 % du PIB en 2024/25 à 4,9 % en 2025/26, avec une réduction progressive prévue à 1,3 % d’ici 2027/28.
La MCCI attire cependant l’attention sur l’augmentation de la dette publique, qui s'élève déjà à une somme colossale de Rs 642 milliards (90 % du PIB), et qui augmenterait davantage, par rapport aux prévisions initiales.