Aller au contenu principal
Accueil
Keshinee: Le 18/07/2025 à 08:15 | MAJ à 18/07/2025 à 08:25
Main picture
REWARD MONEY
Publié : Le 18/07/2025 à 08:15 | MAJ à 18/07/2025 à 08:25
Par : Neevesh Narainen

L’affaire ‘Reward Money’ continue de secouer les hautes sphères de la police mauricienne, avec une série de développements judiciaires marquants survenus ces derniers jours.

Trois officiers de police, dont un haut gradé, sont désormais directement visés par la Financial Crimes Commission (FCC) dans le cadre de cette enquête tentaculaire portant sur des versements frauduleux de primes censées récompenser la collaboration d’informateurs dans des opérations policières sensibles.

L’Assistant Commissaire de Police (ACP) Lilram Deal, ancien responsable de la Counter Terrorism Unit, est au centre du dossier. Il est suspecté d’avoir bénéficié d’un versement de Rs 4,5 millions après une saisie de drogue en mai 2022. Il reste provisoirement inculpé et a été libéré sous caution dans la journée hier, la FCC ne s’opposant pas à cette demande.

Parallèlement, le sergent de police Yeshdeo Seeboruth, 45 ans, a comparu devant la cour de district de Port-Louis Sud, sous une accusation provisoire de blanchiment d’argent, en vertu des sections 36(1)(b) et 38 de la Financial Crimes Commission Act. Il est reproché à l’officier d’avoir perçu Rs 19,3 millions sur son compte bancaire à la SBM entre septembre et octobre 2024, somme que la FCC considère comme étant le produit d’une fraude liée au Reward Money.

Autre personnage-clé, l’ASP Faraaz Moniaruth, 49 ans, ancien responsable de la Police Research Development Unit, a lui aussi été arrêté. Il est accusé d’avoir recommandé le versement illégal de Rs 3 millions à Yeshdeo Seeboruth en octobre 2022, alors qu’il savait pertinemment que ce dernier n’avait aucun lien avec l’affaire concernée. Les charges retenues contre lui relèvent des sections 7(1) et 83 de la Prevention of Corruption Act.

Les deux officiers ont vu leur dossier renvoyé au 24 juillet prochain. L’enquête, menée par la FCC, se poursuit sur plusieurs axes, notamment autour d’une opération antidrogue suspecte en mars 2023, dont les révélations pourraient faire éclater un vaste système de détournement institutionnalisé.