Ce 18 juillet, le monde rend hommage à Nelson Mandela, figure historique de la lutte contre l’apartheid et symbole universel de justice sociale. La Journée internationale Nelson Mandela, proclamée par l’ONU, est bien plus qu’une commémoration : elle se veut un appel à l’action. Cette année, le thème retenu – « Le pouvoir de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités est entre nos mains à toutes et à tous. »

À Maurice, 6 908 familles figurent actuellement sur le registre social de la National Empowerment Foundation (NEF), représentant 25 813 bénéficiaires. Cette aide est destinée aux foyers dont le revenu mensuel ne dépasse pas Rs 14 650. Une assistance bienvenue, mais insuffisante, selon plusieurs observateurs.

Le pays se targue d’être un État providence, mais aujourd’hui, un nouveau discours prend forme, comme si ce modèle avait atteint ses limites, et qu’il fallait le démanteler peu à peu », déplore l’historien et observateur Jocelyn Chan Low. Il cite notamment la réforme du programme BRP (Basic Retirement Pension), et se demande : « Peut-on vivre avec Rs 10 000 ?

De son côté, le sociologue Rajen Suhotoo évoque une pauvreté devenue « plus insidieuse ». Elle a toujours existé, mais aujourd’hui, elle est accentuée par les effets de la modernisation, dit-il.

Chaque année, à l’occasion de cette journée, l’ONU invite chacun à consacrer 67 minutes de son temps à une action bénévole, en mémoire des 67 années que Nelson Mandela a consacrées à la lutte pour la justice, la réconciliation et l’égalité. Un geste symbolique, mais porteur de sens, qui rappelle que le changement ne viendra que si chacun y contribue, à son échelle.