
Pour exercer la profession de vétérinaire et ouvrir une clinique à Maurice, il est impératif de se conformer à la Veterinary Council Act – Act 14 of 1991. Cette législation impose des conditions strictes, notamment la détention d’un diplôme en chirurgie vétérinaire reconnu par le Veterinary Council of Mauritius, ainsi qu’une réputation de bonne moralité.
Pour les ressortissants étrangers, les exigences sont encore plus rigoureuses : ils ne doivent faire l’objet d’aucune suspension ni radiation dans leur pays d’origine, que ce soit pour faute professionnelle, incompétence ou comportement contraire à l’éthique. Ces dispositions s’appliquent aussi bien aux Mauriciens qu’aux vétérinaires étrangers.
L’ouverture d’une clinique vétérinaire implique aussi des démarches administratives précises. Il faut d’abord créer une compagnie, puis soumettre un projet au ministère de l’Environnement pour obtenir une licence EIA – Environmental Impact Assessment, obligatoire pour l’exploitation de la clinique.
Par ailleurs, même en possédant les qualifications requises, nul ne peut exercer légalement sans être dûment enregistré auprès du Veterinary Council of Mauritius. Le non-respect de cette obligation constitue une infraction pénale équivalente à l'exercice illégal de la profession et le dossier est automatiquement transmis à la police. Le Dr Swaley Abdoola, vétérinaire et membre du Veterinary Council, insiste sur l’importance de ce cadre légal, garant de la qualité des soins prodigués aux animaux et de la sécurité des pratiques vétérinaires.
Un vétérinaire étranger ne peut pas exercer à Maurice sans autorisation préalable. Il doit d'abord obtenir un permis de travail, un certificat professionnel délivré par l’Economic Development Board, et surtout se conformer à la loi 21 du Veterinary Council Act. Même avec ces documents, il doit s'enregistrer auprès du Veterinary Council dans un délai de trois mois à compter de son arrivée.
Attention toutefois : pendant ce délai, il lui est strictement interdit de pratiquer la médecine vétérinaire. Le Conseil met en garde : tout contrevenant s'expose à des sanctions sévères. Le respect de la loi est essentiel pour garantir la qualité et la sécurité des soins vétérinaires à Maurice.