À Maurice, la colère monte face à des pratiques vétérinaires jugées incompétentes et illégales. Certaines cliniques sont accusées d'avoir recruté des étrangers non enregistrés auprès du Veterinary Council pour exercer la médecine vétérinaire sans autorisation légale. Selon une source policière, ces plaintes sont quasi mensuelles et portent sur des accusations de négligence, d'erreurs médicales et de décès d'animaux.

C., un propriétaire de chien, pleure encore la mort de son compagnon en avril dernier. « Quatre vétérinaires pann koné ki mo lichien pa gagné, kan monn amen li kot enn lot vétérinaire inntrod tardi ! », se lamente-t-il.

Le Dr Swaley Abdoulla, membre du Veterinary Council of Mauritius, tient à rappeler que la législation est sans équivoque : même en possession des qualifications nécessaires, tout vétérinaire non inscrit auprès de cette instance n'est autorisé à exercer qu'à condition d'être placé sous la supervision directe d'un praticien dûment enregistré. Aucune intervention, pas même une simple injection, ne peut être pratiquée sans enregistrement préalable et sans la présence d'un vétérinaire accrédité par le Veterinary Council. Or, certains ressortissants étrangers, munis uniquement d'un permis de travail, exercent illégalement, croyant à tort que ce document suffit pour pratiquer librement. Le Dr Abdoulla appelle ainsi les membres du public à la vigilance et les encourage vivement à signaler tout cas suspect aux autorités compétentes, notamment à la police et au Veterinary Council.

Interpellé, le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, promet des sanctions contre les cliniques fautives et les vétérinaires illégaux. Il reconnaît également que le conseil refuse certaines demandes d’enregistrement, et annonce un programme plus accessible pour faciliter l’approbation des dossiers tout en maintenant des standards de qualité.