Maurice est confrontée à un défi majeur : le vieillissement rapide de sa population. Les données démographiques montrent une hausse constante du nombre de personnes âgées de 60 ans et plus, alors que le taux de fécondité reste l’un des plus faibles au monde.

Conséquence directe : une pression budgétaire croissante pour l’État. C’est une transition inévitable, mais aux lourdes conséquences économiques. Face à cette réalité, le gouvernement a décidé de relever progressivement l’âge d’éligibilité à la pension de vieillesse à 65 ans, une mesure contestée mais jugée nécessaire.

En avril dernier, l’État a déboursé plus de Rs 3 milliards pour financer la pension universelle des personnes âgées de 60 à 89 ans. Toutefois, le nombre de travailleurs actifs diminue, et le système de sécurité sociale devient de plus en plus difficile à soutenir.

Le Premier ministre demeure ferme sur sa position.

Cette évolution suit une tendance mondiale, mais soulève des enjeux spécifiques à notre île : pénurie de main‑d’œuvre, pression sur le système de santé et déséquilibre intergénérationnel.

Comment expliquer ce vieillissement si rapide ? Vidya Charan, directrice exécutive de la Mauritius Family Planning and Welfare Association, évoque un changement sociétal profond.

L’ONU et l’OMS appellent à repenser les politiques publiques afin de promouvoir un vieillissement actif et en bonne santé, tout en valorisant les compétences des personnes âgées. D’ici 2050, la population mauricienne sera encore plus âgée, dans un contexte de déclin démographique. Une situation qui appelle à des décisions urgentes et courageuses.