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Keshinee: Le 23/06/2025 à 08:43 | MAJ à 23/06/2025 à 08:48
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Publié : Le 23/06/2025 à 08:43 | MAJ à 23/06/2025 à 08:48

En 72 heures, la Financial Crimes Commission révèle des “toxic loans” accordés à la société de Kobita Jugnauth propriétaire de Maradiva Villas Resort & Spa (aujourd’hui en liquidation).


La semaine dernière, le CEO Premchand Mungur a été arrêté, soupçonné d’avoir convaincu le conseil d’administration de la State Bank of Mauritius d’octroyer 470 millions de roupies au clan Ramdanee-Jugnauth.
 

Les caisses de Lakwizine d’Angus Road et de Maradiva ont été renflouées grâce à ce prêt de 470 millions de roupies. En août 2024, Premchand Mungur a tout mis en œuvre pour obtenir l’accord de la SBM, alors que Maradiva, lié à la belle-famille de Pravind Jugnauth, risquait la liquidation par une autre banque pour défaut de paiement.


La Mauritius Commercial Bank avait transféré le dossier à son unité de recouvrement et de restructuration. Entre 2020 et 2024, la Mauritius Investment Corporation (MIC) a injecté 1,65 milliard de roupies pour financer rénovations et remboursement d’un prêt de 430 millions contracté auprès de la SBM.


La liquidation volontaire, vivement contestée par la SBM, soulève des doutes sur un transfert suspect d’actions juste avant la procédure. Une fouille stratégique a eu lieu à la SBM Tower en avril dernier. L’enquête pourrait bientôt viser Kobita Jugnauth, Sanjiv Ramdanee, Lady Ursule Ramdanee ou l’homme d’affaires Derek Lam Po Tang.


Autre enjeu : le terrain de Maradiva, loué par l’État, pourrait revenir au gouvernement en cas d’annulation du bail. Entre conflits d’intérêts, gestion opaque et implications politiques, cette affaire interroge la gouvernance bancaire et l’usage des fonds publics. Les mois à venir s’annoncent décisifs, avec le Réduit–Ébène–Port-Louis au cœur des investigations.